mercredi 22 septembre 2010

J’ai quelque peu délaissé mon blog ces temps-ci. Excusez-moi. Ce n’est pas facile de vivre une rupture amoureuse et d’apprendre à composer avec une tout autre réalité. Oui ici la vie est bien différente. Pour ceux qui pensent qu’ici c’est le Québec, je vais vous dire non. Les réserves autochtones en régions éloignées ne sont pas le Québec. Je n’ai pas vraiment envie, ni l’énergie d’expliquer le comment du pourquoi aujourd’hui. Simplement d’affirmer que Pakua Shipi, ce n’est pas Montréal, pas Québec, Sherbrooke, Chicoutimi, Rimouski, Sept-Iles, ni même St-Augustin, le village voisin. Et d’ailleurs, je détale autant à Pakua que sur un marché au Cambodge. Un autochtone passerait plus incognito que moi en Asie. Avec leur chevelure noire, leurs yeux en amandes et leur teint mat. De toute évidence, je suis la seule blonde du village. Mais dans tout ça, il y a la solitude. Être confronté à soi, sans échappatoire, sans divertissement. Je ne peux pas aller au resto, aller boire un verre sur Mont-Royal, faire une virée magasinage, lire les journaux dans un café, aller au ciné ni même à la grande bibliothèque. Rien. Je suis moi, en face de mes pensées. Alors quand les pensées piquent du nez, il n’y a pas d’autres choix que de les encaisser. Et parfois, ça fait mal.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire